La découverte de la nature est un voyage à lui tout seul. Il suffit parfois d’aller sur les sentiers d’une proche montagne, pour s’émerveiller à la vue d’une grande diversité d’animaux sauvages, et de végétaux typiques. Rien que pour la France, de nombreux parcs nationaux et de belles montagnes offrent une grande richesse de faune et de flore montagneuses. Ces zones d’altitude se trouvent sous des cieux très divers, ceux des Alpes, des Pyrénées, de la Corse, de la Guadeloupe, de la Réunion…Il y a tant à voir !
Quelle faune existe le plus souvent en montagne ?
Plusieurs espèces
De nombreuses espèces animales peuvent être vues sur les hauteurs, des spécimens aussi divers qu’une marmotte, un chamois des Alpes, un isard des Pyrénées, ou encore un aigle. Des renards, des cerfs et des biches peuvent se trouver jusqu’à environ 2500 mètres. Il est courant de voir des lièvres des montagnes, mais ils passent vite !
Commencez par observer le paysage, et faites silence. Le maître mot, en matière de faune présente en montagne, c’est la patience. Pour découvrir la faune, il ne faut pas faire trop de bruit, il faut attendre et il faut aussi se trouver là au bon moment. Par exemple, n’espérez pas voir une marmotte en hiver : elle ne sort de son terrier que l’été. Très peureuse, on la comprend, car elle est la proie des aigles.
Mais la patience vous conduira tout droit à l’émerveillement, si vous êtes muni de bonnes jumelles. Les espèces d’oiseaux emblématiques des montagnes sont, pour ceux de grande envergure, l’aigle royal et le gypaète barbu, qui est en fait un vautour européen. Leurs habitats se situent le plus souvent dans un nid au sommet d’un arbre. D’autres oiseaux, appartenant à de plus petites espèces, comme les tétras Lyre, les bergeronnettes grises ou les perdrix des neiges, vivent proches du sol et cachés dans des rocailles ou des fourrés.
Les rivières et torrents de montagne sont également des endroits riches, en insectes, en truites parfois, et en divers autres animaux surprenants. Ainsi, il est possible d’observer dans un cours d’eau de montagne un curieux mammifère, nageur et pratiquement aveugle, le desman des Pyrénées, un euprocte, sorte de salamandre noire, ou une loutre sauvage.
Les règles à respecter
En montagne, il y a de nombreuses espèces menacées, telles que le bouquetin, le loup, le lynx, l’ours, le faucon, le gypaète…La liste est longue. Les espèces menacées sont protégées. Par exemple, le bouquetin a bien failli disparaître. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, mais il faut rester vigilant, et sa chasse est toujours strictement interdite. D’une façon générale, il est obligatoire en montagne de ne pas endommager le cadre de vie de ces animaux. Il faut rester sur les sentiers de randonnée, pour ne pas altérer les alentours, et rester vigilant contre l’abandon de déchets dans les milieux naturels, ou une déforestation excessive. L’intérêt écologique des promenades en montagne est certain. L’homme n’y est plus véritablement chez lui, alors il se doit de respecter ceux qui l’accueillent sur leur territoire, les animaux de la montagne. Il peut cependant répercuter ce qu’il découvre en devant un éco-citoyen.
La flore des montagnes, une variété impressionnante
La faune et la flore s’entremêlent en harmonie dans la beauté mais aussi la protection.
Quels sont les plantes et les arbres de la montagne ?
Tout dépend de la montagne, et de l’altitude. Les arbres qui poussent le plus souvent en montagne sont très certainement des conifères. A partir de 1000 mètres, vous pouvez rencontrer des hêtres, des forêts de pins sylvestres, et de nombreux sapins, jusqu’à 1300 mètres. Au-dessus, vous trouverez une forêt de plus en plus claire, composée notamment de pins à crochets et de sorbiers. Au-delà de 2500 mètres, il reste quelques pins, mais il faudra vous contenter le plus souvent d’arbustes, et de végétation rampante.
Le paysage s’enrichit parfois de fleurs, et c’est alors un régal pour les yeux. Bien sûr, la végétation ne fleurit qu’aux beaux jours, entre mai et septembre. Il y a par exemple la marguerite des Alpes ou des Pyrénées, ou le génépi, qui sert à faire la célèbre liqueur. Ces fleurs-là aiment vivre dans les éboulis, entre les roches.
Certaines fleurs se présentent sous la forme de véritables buissons, comme par exemple le rhododendron ferrugineux, aux fleurs roses et odorantes. On le trouve très facilement. Ces fleurs-là peuvent être envahissantes. D’autres fleurs sont particulièrement rares. Ainsi de la jolie renoncule des glaciers, au cœur jaune et aux délicats pétales blancs, ou du mythique edelweiss, emblème national de la Suisse.
Quant à savoir si le trèfle alpin, ou pyrénéen, vous portera chance, à vous de voir ! En tout cas, si vous le trouvez, vous aurez au moins l’assurance d’être un bon sportif, car il vit entre 1100 et 3000 mètres d’altitude, rien de moins.
Comment en prendre soin ?
Pour protéger la flore, il faut d’abord éviter de se faire à tout bout de champ des bouquets de fleurs. D’ailleurs, quel est l’intérêt ? Rapidement, au retour de la randonnée, ils seront fanés, de toute façon. Mieux vaut admirer les fleurs des montagnes avec ses yeux, les photographier si l’on veut un souvenir de la balade et montrer ses découvertes en contrebas.
Mais il faut absolument laisser la flore des montagnes vivre sur place ! Il faut aussi éviter de sortir des sentiers, pour limiter l’érosion induite par les marches. Certaines espèces sont absolument interdites à la cueillette, comme l’edelweiss. D’autres sont à éviter au toucher car elles sont toxiques, comme par exemple la digitale. C’est une espèce de haute plante pourvue de clochettes colorées, très majestueuse, mais dont il faut se méfier.
La montagne nous apporte l’émerveillement à la vue de ses paysages, de sa faune et de sa flore. Mais c’est par le respect de son écosystème, en réduisant au maximum nos impacts sur ses habitants animaux et végétaux, que nous pourrons bénéficier longtemps encore de tous ces trésors. La préservation, c’est la clé d’un paysage qui restera riche et diversifié pour les générations futures.